jeudi 19 avril 2012

20 comportements qui agacent les recruteurs



Quand vous postulez pour un nouvel emploi, vous prenez un soin particulier à peaufiner votre CV, soigner votre lettre de motivation et esquiver les questions pièges de l’entretien d’embauche.
Si tout cela est indispensable, vous ne devez pas négliger ces petits détails qui peuvent tout faire basculer. Un comportement inadapté, une remarque déplacée ou une attitude inappropriée peut faire tiquer le DRH, le consultant ou l’opérationnel qui vous écoute. Et plomber durablement votre candidature.
Pour mettre en lumière ces erreurs qui peuvent coûter cher, Le Journal du Net a interrogé différents recruteurs. Découvrez les petites choses qui agacent ces professionnels du recrutement.



1. Arriver en retard
L’une des tâches du recruteur consiste à vérifier le sérieux des candidats. "Les comportements non professionnels, comme ne pas arriver à l’heure à l’entretien, deviennent vite crispants, confie Julie Scali, directrice senior chez Page Personnel.  Or, beaucoup ne s’excusent même pas de leur retard, ce qui ne témoigne pas de leur intérêt pour le poste." Même si la plupart des candidats se montrent ponctuels en entretien, les recruteurs doivent régulièrement patienter. "Un retard à l’entretien peut et doit s’expliquer, juge Martin Villelongue, directeur chez Michael Page. Si le candidat ne prévient par le recruteur de son retard, voire ne s’en excuse même pas, cela peut énerver."
Les retardataires commencent leur entretien avec un sérieux handicap. Mais d’autres poussent le bouchon plus loin. "Je reviens justement d’un rendez-vous où le candidat n’a pas prévenu et n’est pas venu, relate Brigitte Schifano, DRH d’AramisAuto.com. Je lui ai laissé un message sur son répondeur mais je n’ai pas de nouvelles." Poser un lapin, l’un des plus sûrs moyens de se mettre durablement à dos un recruteur.

2. S’égarer dans les rapports homme-femme
Certains candidat(e)s ont du mal à trouver le ton juste lorsqu’ils font face à un recruteur de l’autre sexe. Si candidater à un poste exige une force de persuasion, la séduction n’y a pas sa place.  D’autant plus qu’il est facile de se montrer maladroit. "Certains candidats hommes essaient de se rapprocher de la recruteuse pendant l’entretien, témoigne Dominique Galet. Alors qu’une collègue lui demande des informations sur son CV, un candidat prend sa chaise et va s’installer à côté d’elle, de l’autre côté du bureau, pour lui expliquer." Rapidement, la consultante déplace à son tour sa chaise... pour s’éloigner.
Les rapports hommes-femmes peuvent aussi être affectés par des considérations religieuses. Si celles-ci ne sauraient pénaliser une candidature, certaines précautions se révèlent utiles. "La veille de son entretien, un candidat assez religieux avait prévenu la chargée de recrutement qu’il ne serrait pas la main aux femmes, se souvient Dominique Galet. Je trouve que l’appeler à l’avance était assez pro." Ainsi, ni malaise ni incompréhension lors de l’entretien.


3. Répondre au téléphone
Cela semble incroyable, mais, à écouter les recruteurs, de plus en plus de candidats ne voient aucun problème à décrocher leur portable alors qu’ils passent un entretien d’embauche.  "Avec mes collègues, il nous est arrivé plusieurs fois de faire face à des candidats qui répondaient au téléphone, raconte Martin Villelongue. Certes, ils s’excusent, mais ils décrochent." Mieux, certains demandent pardon non pas au recruteur de décrocher mais à leur interlocuteur de ne pouvoir répondre. Des cas parfois caricaturaux, comme se remémore Dominique Galet, fondateur du cabinet Talent 4 IT : "le candidat décroche son téléphone et répond : Justement, je suis avec un de vos confrères. "
Évidemment, ce manque de savoir-vivre fait tiquer les recruteurs. "C’est plus qu’agaçant, estime Brigitte Schifano. En entretien, au minimum, on coupe le téléphone." La technologie parasite la discussion. "De la même façon, je suis agacé par un candidat qui ouvre son PC portable sur la table entre lui et moi, poursuit Dominique Galet. L’entretien reste l’un des rares moments où il n’y pas encore de place pour d’électronique."


4. Dénigrer son employeur
"Mon responsable est insupportable". "Je ne supporte plus ma hiérarchie". "Mon entreprise est dirigée en dépit du bon sens"... Descendre en flèche son employeur actuel ou passé est devenu une séquence courante des entretiens d’embauche. Or, cela peut refroidir les recruteurs, qui peuvent craindre d’être les prochains sur la liste noire. "Ce n’est pas très loyal", résume Brigitte Schifano.  Surtout, charger systématiquement son environnement pour parler de ses anciennes expériences ne bénéficie pas au candidat. "Une vision partiale peut témoigner d’un manque de distance et de recul, analyse Martin Villelongue. Dans l’exercice de l’entretien, il vaut mieux valoriser les éléments positifs et factuels." En dépréciant votre environnement, vous mettez en danger votre propre candidature. "Il ne faut pas donner l’impression de fuir le stress, la pression et les objectifs mais de rechercher un nouvel élan, conseille Julie Scali. De toute façon, le recruteur n’a pas à juger d’une situation qu’il ne connait pas."



5. Négliger la préparation
Les candidats qui ne prennent pas la peine de préparer leur rencontre avec un recruteur réduisent considérablement leurs chances de le convaincre. Et augmentent d’autant celles de l’agacer. "Certains candidats ne se renseignent pas du tout sur l’entreprise : j’en ai reçu un qui pensait que nous étions des loueurs de voitures", raconte la DRH de Aramis Auto, un distributeur automobile. D’autres vont jusqu’à oublier l’emploi auquel ils postulent : "on se voit pour quel poste, déjà ?" Une telle entrée en matière se révèle dévastatrice pour l’image du candidat, qui donne l’impression d’arriver les mains dans les poches. "Ce manque de préparation est gênant pour le recruteur, qui a pris le temps d’étudier le CV du candidat et réfléchi à des angles à creuser, explique Martin Villelongue. Or, il est en droit d’attendre la même préparation de la part du candidat. Pour un entretien, l’engagement doit être mutuel."

6. Poser les mauvaises questions
Après l’interrogatoire du recruteur vient le temps de poser des questions pendant l’entretien d’embauche. Et là, il est facile de se montrer maladroit et d’agacer le recruteur.  "On vient de passer du temps à parler de l’entreprise, des valeurs, des missions et la première question que pose le candidat, c’est le salaire", se désole Brigitte Schifano. "On rencontre des gens qui parlent de RTT et des avantages du CE avant même d’évoquer la mission, renchérit Julie Scali. Même si l’équilibre entre vie privée et vie pro est important, nous cherchons à valider les aspects professionnels d’abord." Ce travers choque probablement davantage les DRH ou les opérationnels de l’entreprise que les professionnels des cabinets de recrutement. "Devant le consultant, le candidat a le droit de poser toutes les questions, concède Dominique Galet. Avec le recruteur, en revanche, il faut éviter de commencer le premier entretien en interrogeant sur les RTT. Ces sujets interviendront forcément au cours des discussions. En parler dès le début, c’est mettre la charrue avant les bœufs."

7. Faire preuve d’une ambition irréaliste
Un candidat complètement déconnecté de la réalité du marché du travail peut rapidement irriter celui qui en est expert. "Certains ne comprennent visiblement pas l’offre d’emploi, constate Brigitte Schifano.  C’est l’exemple du jeune commercial qui candidate sur un poste de directeur commercial expérimenté." Ces cas arrivent rarement jusqu’à l’entretien. Mais certains attendent ce moment pour dévoiler leur ambition démesurée, en particulier au moment de chiffrer ses prétentions salariales. "Si vous gagnez 25 000 euros par an et que vous ne voulez pas quitter votre emploi à moins de 35 000 euros, cela s’annonce compliqué, illustre Julie Scali. Vos aspirations doivent rester cohérentes avec votre situation. Vous ne gagnerez pas 10 000 euros de plus du jour au lendemain, ni des responsabilités importantes." En vous montrant trop gourmand, vous risquez de désarçonner des recruteurs qui appréhendent parfaitement la valeur de chaque profil.


8. Choisir une tenue incorrecte
Choisir son look pour un entretien d’embauche donne des migraines à certains. D’autres semblent en revanche bien loin de toutes ces considérations.  "Des candidats ne font aucun effort au niveau de la tenue vestimentaire, constate Brigitte Schifano, DRH dr’AramisAuto. J’ai déjà vu des candidats en jogging !" Évidemment, les codes vestimentaires varient selon les secteurs : la cravate, indispensable pour un commercial, l’est moins dans la communication. Mais, en entretien, une tenue professionnelle est exigée. Ces fautes de goût, qui ne se limitent pas au choix des vêtements, peuvent coûter cher au candidat car elles frappent la mémoire. Les recruteurs, qui enchaînent pourtant les entretiens, se souviennent du candidat dont le casque du lecteur MP3 reste posé sur les épaules ou de celui qui mâchonne sans honte. "Très récemment, un candidat a commencé l’entretien en mâchant son chewing-gum, sourit Dominique Galet. Rapidement, il s’en est rendu compte : on l’a très distinctement entendu l’avaler !"


9. Se survendre
On vous l’a certainement répété : en entretien d’embauche, il faut réussir à se vendre. Pour beaucoup de candidats, cela représente d’ailleurs l’une des difficultés majeures de l’exercice.  Mais une minorité a du mal à ne pas en faire trop, au risque de fatiguer leur interlocuteur. "Les comportements excessifs sont particulièrement gênants en entretien, estime Martin Villelongue. Par exemple, l’excès de confiance chez un candidat qui exagère ses résultats et entre dans une logique de "survente"." Les cabinets de recrutement comme les directions des ressources humaines voient défiler à la chaine des "meilleurs dans leur métier", des "profils idéaux pour le poste"... "Le plus sûr moyen de trouver l’équilibre entre la survente et la sous-vente, c’est d’argumenter, conseille Julie Scali. Dire que l’on est le meilleur ne suffit pas, expliquer que l’on est le commercial qui génère le plus de CA est plus précis." Basez-vous sur des faits objectifs, ce sont eux qui valoriseront au mieux votre candidature.

10. Ne pas respecter la distance avec le recruteur
Dans la vie professionnelle, certains inconnus se comportent comme s’ils vous connaissaient depuis des lustres. Si une certaine convivialité aide à briser la glace, trop de familiarité peut rapidement agacer.  Les recruteurs sont confrontés aux mêmes spécimens. "Appeler le recruteur par son prénom peut éventuellement être accepté dans certains milieux comme la communication mais beaucoup moins dans d’autres comme l’industrie", précise Martin Villelongue Le candidat doit donc se garder de prendre le recruteur pour son ami d’enfance, au risque de le braquer. Cela peut sembler évident pour beaucoup, mais tout le monde ne semblent pas au courant. "Quand un candidat commence à employer le tutoiement, ce n’est pas gagné, relate Julie Scali dans un sourire. De même, montrer des photos de ses enfants ou raconter ses vacances ne sont définitivement pas des comportements adaptés à un entretien."

11. Réciter son discours
Quand on passe 15 entretiens la même semaine, on a rapidement tendance à élaborer un discours type à présenter à tous ses interlocuteurs. Erreur ! Chaque poste est unique et chaque recruteur a envie que l’on s’adresse à lui en particulier.  "C’est agaçant de sentir que le candidat récite de manière scolaire, sans enthousiasme et sans prendre en compte les circonstances", estime Martin Villelongue. Bref, il se comporte comme un automate. Si vous devez prouver votre valeur à l’aide d’un discours structuré, vous ne devez pas oublier d’écouter la personne en face de vous. "Les gens qui n’écoutent pas et qui récitent leur présentation répondent toujours à côté, explique Julie Scali. On leur demande de raconter leur parcours professionnel puis leur formation et ils répondent dans l’autre sens." Un sentiment partagé par Brigitte Schifano : " La récitation m’agace beaucoup. Même si cela peut être une technique de gestion du stress, c’est très maladroit, parce que le candidat ne répond pas aux questions."

12. Mal cibler sa candidature
Il est facile d’agacer un recruteur... avant même de l’avoir rencontré. Votre candidature peut à elle seule lui faire dresser les cheveux sur la tête.  "Certaines lettres de motivation copiées/collées ne reflètent pas d’un intérêt pour l’entreprise ou le poste, témoigne Brigitte Schifano. On y lit parfois le nom d’une autre entreprise ou d’un autre contact RH. Vous vous sentez alors comme un simple numéro." Idem pour les e-mails de candidature envoyés à une multitude de recruteurs. Plus vous donnez l’impression d’inonder le marché, moins vous suscitez l’attention du recruteur. Moins caricatural mais tout aussi agaçant : le candidat qui –-volontairement ou pas- lit l’offre d’emploi de travers. "S’il est écrit dans l’annonce que le permis B est obligatoire, cela ne sert à rien de postuler si vous ne l’avez pas, martèle Julie Scali. Les recruteurs font la distinction entre "obligatoire" et "souhaité", les candidats doivent la faire aussi." Un entretien qui échoue pour un permis de conduire absent, c’est une perte de temps pour tout le monde.

13. Perdre ses nerfs en cas de refus
L’objectif d’un entretien d’embauche consiste généralement à se faire... recruter. Mais, bien évidemment, cela ne fonctionne pas à tous les coups. Et il arrive que la réaction du candidat débouté surprenne.  Au terme d’un entretien, Dominique Galet se voit contraint d’expliquer à un candidat que son profil ne collait pas avec le poste. Ce dernier rétorque : "Vous avez tort et vous n’êtes pas le premier." Puis il se lève, prend ses affaires et lance : "Vous ne comprenez rien, je m’en vais." Et ne sera probablement plus invité à revenir. De tels coups d’éclats témoignent d’un caractère sanguin. D’autres macèrent leur rancœur mais finissent aussi par se brouiller avec les recruteurs. "On a eu un cas hallucinant d’un candidat non retenu qui a envoyé un e-mail incendiaire à notre cliente, se remémore Dominique Galet. Je comprends sa déception mais son comportement est contre-productif." Son message vindicatif l’a peut-être soulagé sur le coup, mais le cabinet ne va certainement pas le solliciter à nouveau.

14. Rester collé au CV
Avant toute chose, l’exercice de l’entretien d’embauche est une discussion. A travers leurs questions, les recruteurs cherchent souvent moins une information qu’une réaction, une explication.  "Le candidat doit répondre avec des mots simples, sans partir du principe que c’est évident, sans paraître agacé, estime Julie Scali. Mais certains ne prennent pas le temps d’exploiter la réponse." Lorsque l’on vous demande de parler de votre formation, ne commencez pas par "comme indiqué sur mon CV". D’abord, vous donnez l’impression de prendre le recruteur de haut, mais surtout, vous passez à côté de la question. "Le recruteur pose des questions ouvertes pour tendre des perches et permettre au candidat de fournir des informations complémentaires à celles présentées dans le CV", explique Martin Villelongue. Brigitte Schifano s’agace aussi du candidat les yeux rivés sur son CV. "Il ne vous explique pas son parcours, il vous le lit. Soit parce qu’il est stressé et incapable de réfléchir, soit parce qu’il ne se rappelle pas ce qu’il a écrit, soit parce qu’il l’a totalement inventé."


15. Se montrer imprécis
Puisqu’il s’agit d’une embauche, les informations communiquées lors d’un entretien doivent être fiables et précises. On comprend l’agacement de recruteurs, comme Brigitte Schifano, confrontés à des réponses particulièrement vagues.  "Lorsque l’on trouve des erreurs, des dates qui ne collent pas, certains nous répondent simplement qu’ils ne se souviennent pas exactement, qu’ils ont dû se tromper sur leur CV, qu’en fait c’était probablement en 2009 et pas en 2010..." Ce flou artistique n’est pas du seul fait des candidats qui planent. Certains manient cette technique pour embellir leur CV, au désespoir des recruteurs qui ne sont pas dupes. "Sur le CV, ils font croire qu’une expérience de 3 mois a duré un an, illustre Julie Scali. Or, il est généralement plus difficile de mentir pendant l’entretien." Le lien de confiance entre le candidat démasqué et le recruteur est alors biaisé pour une simple histoire de quelques mois... Autre profil agaçant, selon Martin Villelongue : "Le candidat qui ne répond pas aux questions et qui essaie de noyer le poisson. Celui-là nous fais perdre notre temps."


16. Bluffer outrageusement
Certains confondent les entretiens d’embauche avec des parties de poker. Or, ni les joueurs ni les recruteurs n’aiment se faire rouler dans la farine. C’est pourtant l’impression que peuvent laisser certains comportements.  A un candidat affichant des prétentions de 50 000 euros, Dominique Galet s’est excusé : "Le poste n’est qu’à 35 000 euros, il ne doit pas vous intéresser". Visiblement embarrassé, le candidat répond alors : "On peut quand même en discuter ?". Se situer dans la fourchette haute de ses prétentions fait partie du jeu, accepter de baisser ses prétentions de 15 000 euros fait moins sérieux. "Un autre candidat avait annoncé 50 000 euros devant le consultant puis parlé de 55 000 euros devant la DRH, raconte aussi Dominique Galet. Il veut prendre 5000 euros d’un coup ! Cela lui donne un côté margoulin." Son image s’en trouve alors irrémédiablement écornée, tant pour le consultant que pour l’entreprise.
17. Passer un entretien... sans chercher à être recruté
Cela peut paraitre étonnant, mais certains candidats se rendent en entretien de recrutement sans vouloir être embauché. "Ils souhaitent simplement entrer en contact avec le cabinet de recrutement, explique Martin Villelongue. Or, c’est agaçant de découvrir en entretien que le candidat vous a caché une information importante au téléphone : il a déjà trouvé un poste, il n’est en fait pas intéressé ou il n’est finalement pas mobile." S’il est compréhensible que le chercheur d’emploi cherche à discuter de sa carrière avec un pro, ce genre de comportement est généralement mal accueilli. Le consultant a l’impression de se faire voler son temps et la confiance en prend un coup. "Il est tout à fait envisageable de rencontrer des consultants de cabinet de recrutement sans discuter d’un poste précis, rappelle le recruteur. Mais il vaut mieux être clair sur ce point dès le départ."

18. Harceler le recruteur
Votre entretien s’est parfaitement déroulé, vous vous êtes présenté sur sous votre meilleur jour et avez évité toutes les questions pièges ?  Attention : il est encore possible d’énerver un recruteur par un geste mal placé. "Pendant l’entretien, on explique la suite du process : le candidat doit attendre une semaine avant d’avoir une réponse, raconte Brigitte Schifano. Sauf que, dès le lendemain, il vous harcèle. C’est très agaçant." Évidemment, la période qui suit un entretien réussi est assez crispante pour le candidat qui reste dans l’expectative. Mais les recruteurs ont besoin de suivre un process, de rencontrer d’autres candidats, d’en discuter entre eux, etc., avant de rappeler un candidat. Il est donc inutile de les ennuyer avant le terme du délai prévu. En revanche, au-delà de cette limite, une aimable relance peut-être la bienvenue car elle témoigne de votre intérêt pour le poste.

19. Surjouer la motivation
On l’aura compris, les recruteurs regrettent bien souvent le manque d’entrain des candidats et s’agacent facilement de ceux qui témoignent d’une faible motivation .  Ce n’est cependant pas une raison pour jouer les survoltés ultra-motivés. Si vous en faites trop, vous n’en tirez aucun bénéfice, bien au contraire. "Je rêve de travailler chez vous", "C’est le poste que j’ai envie d’occuper"... autant de phrases qui, si elles sonnent faux, mettent la puce à l’oreille du recruteur. "S’il en fait trop, son discours n’est probablement pas sincère, confie Brigitte Schifano. Or, ce candidat est tout à fait capable de ne pas venir le jour de l’embauche parce qu’il a tenu le même discours à tout le monde." Évitez donc de jouer les comédiens pendant l’entretien, le recruteur est un spectateur lucide.
20. Manquer d’esprit de synthèse
L’entretien, c’est vrai, permet de développer ce qui n’apparait pas dans le CV.  Les réponses que vous apportez doivent vous permettrent de fournir les détails importants de vos expériences ainsi que de donner une logique à votre parcours. Mais, sous prétexte de ne pas vous montrez trop succinct, vous ne devez pas verser dans le récit pointilleux. Dominique Galet se souvient d’un candidat à l’expérience déjà longue qui a attaqué l’entretien... par le récit détaillé de son premier stage. "A ce moment-là, on se dit que dans deux heures, on y est encore. Certes, on essaie de donner le temps au candidat car il faut rester poli. Ce n’est pas précisément agaçant, mais c’est désespérant." Moralité : n’oubliez pas que l’entretien n’a pas vocation à s’étaler dans le temps. Apprenez donc à gérer votre temps tout comme vous devez le faire dans votre environnement professionnel.


  

mercredi 18 avril 2012

10 phrases à ne jamais prononcer au boulot


1. "Je n’ai jamais eu de patron aussi stupide"
Même si vous faites attention à ne pas prononcer cette phrase devant ledit patron, vous ne pouvez pas avoir la garantie que votre interlocuteur gardera pour lui cette remarque. Imaginez sa réaction si le supérieur en question venait à apprendre ce que vous dites de lui dans son dos... Vous pourriez probablement dire adieu à votre job.
2. "Ce n’est pas à moi de faire ça"
Vous êtes déjà débordé et votre patron vous propose d’endosser de nouvelles responsabilités. La tentation de refuser est grande. Pourtant, un non clair et net n’est pas la meilleure façon de faire. Expliquez plutôt pourquoi vous ne pensez pas pouvoir vous occuper de cette nouvelle mission et tentez de trouver un compromis, par exemple en repoussant la date limite.
3. "N’importe qui pourrait faire ce boulot"
Dévaloriser qui que ce soit dans votre entourage professionnel ne pourra que vous faire du tort... D’autant que la personne devant qui vous évacuez vos frustrations n’a pas la garantie que vous ne dites pas la même chose d’elle dans son dos. De quoi créer un climat de suspicion peu propice aux bonnes relations de travail. Gardez vos critiques pour vous.
4. "Le patron est un mauvais coup"
Aussi valable avec n’importe quel collègue ou subordonné. Les aventures au bureau sont peut-être relativement courantes, mais mieux vaut les garder pour vous, en particulier si ce que vous avez à dire risque de ternir et votre réputation, et celle de votre partenaire. D’autant que les rumeurs sur la façon dont vous avez décroché votre récente promotion iraient bon train.
5. "Si vous me virez, vous allez le regretter"
Les menaces ne sont jamais bien perçues. Celle-ci est le meilleur moyen de vous faire effectivement virer : elle pourrait être prise comme un défi. Et même si elle ne mène pas à votre licenciement, vous pouvez être sûr qu’on fera de votre vie un enfer, peut-être dans l’espoir de vous faire démissionner. Sans compter l’ambiance de travail après un tel échange.
6. "Pourquoi je ne peux plus aller sur Facebook ?"
Vous n’étiez pas censé profitez de vos heures de travail pour mettre à jour votre profil de toute façon... Sans même parler du fait qu’en traînant sur des sites ou des réseaux à vocation personnelle au bureau, vous courrez le risque que vos collègues et patron découvrent ce que vous faites de vos week-ends et soirées trop arrosées. En bref, mieux vaut éviter.
7. "De toute façon, c’est une boîte de m..."
Trop critiquer son entreprise n’est jamais une bonne idée : vous ne savez pas quelles oreilles pourraient traîner dans les parages. Si vous pensez pouvoir vous le permettre parce que vous avez de grandes chances de décrocher un autre poste ailleurs, souvenez-vous que votre futur employeur pourrait entendre parler de vos écarts et éliminez votre candidature à cause d’eux.
8. "Je gagne plus que toi"
Parler argent entre collègues n’est pas aussi tabou que la plupart des Français aiment à le croire. Toutefois, la forme a son importance. Par exemple, si vous découvrez que vous êtes moins bien payé que l’un de vos collaborateurs, ne faites pas de scandale, essayez plutôt de comprendre pourquoi. Si en revanche vous apprenez que vous gagnez plus que lui, évitez de le narguer.
9. "Je prends de la drogue de temps en temps"
Un film vu pendant le week-end, un lieu découvert en vacances, un match joué contre des amis... Certaines informations personnelles peuvent être partagées autour de la machine à café. D’autres doivent impérativement rester dans la sphère privée. Les soirées de beuveries ou la consommation de drogues font partie de cette dernière catégorie.
10. "Comment a-t-il pu être promu ?"
Typiquement la question qui pourrait être interprétée comme de la jalousie, même si elle est légitime. Evitez de remettre en question les compétences de vos collègues ou supérieurs. Au mieux, vous passerez pour un aigri incapable de se réjouir de la réussite des autres, au pire, on vous mettra au défi d’accomplir leurs tâches et vous échouerez.